Les rites forestiers.

L'esprit des forêts - la forêt de Chaux - les vieux métiers

 

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 Le sabbat de Beltaine

Beltaine est l'une des huit fêtes celtiques (païennes) balisant la Roue de l'Année. Entre les  4 grandes fêtes cardinales et solaires que sont les deux solstices et les deux équinoxes (Yule, Litha, Ostara et Mabon),  s'intercalent les 4  fêtes religieuses majeures (Samain, Imbolc, Beltaine et Lugnasad). Le mot "sabbat" s'il est tiré de l'hébreau "Shabbat" a été atribué par assimilation méprisante aux païens. Celui-ci évoquant une réunion de sorcières. Traduction du mot hébreu, le terme sabbat est le nom du septième jour de la création et par transposition symbolique celui de la semaine: le samedi  ! (dimanche en étant traditionnellement le 1er). Conformément à son étymologie (du verbe shavat "cesser"), il désigne la fin du travail, le repos et l,admitation du travail accompli. Il s'agit d'un jour de grâce pour les bienfaits divins accordés mais aussi d'un jour d'introspection personnelle afin de se situer dans le plan de la Création. C'est pour cela que ce jour se doit d'être consacré entièrement à ce travail afin de ne pas trop s'éloigner du "plan divin". C'est aussi le symbole d'un passage, d'une porte puisqu'il relance la semaine avec de nouvelles résolutions et empli d'une énergie renouvelée . Les chrétiens y ont subsititué le dimanche avec pour objet principal le repos et la messe. Beltaine est une fête du feu. On y retrouve le mot "bel" comme dans le nom du dieu Belenos (le Lumineux) et de la déesse Bélisama (la Brillante) . Ce sont des dieux de l'énergie, de l'adolescence, du retour de la vie, extrêment positifs. Beltaine, la fête des dieux lumineux marque l'apogée du printemps commencé à l'équinoxe soit 6 semaines plus tôt. La nature explose et c'est la fête des fleurs (floralies) dont les filles se parent les cheveux en couronnes. Beltaine est la fête de la fertilité, de la fécondité qui étaient vivement encouragées chez les peuples anciens, signes de prospérité et de puissance, L'emblème principal en est "l'arbre de mai", le " mât de mai". La fête se dit d'ailleurs simplement "le Mai". A cette occasion on coupait des branches vigoureuses que l'on plantait devant les maisons des filles à marier. L'essence de l'arbre choisi était d'ailleurs porteuse de sens pour celle à qui il était destiné ... Ces fêtes de la fertilité étaient notamment grivoises, au moins dans les mots afin d'encourager les plus timides. On a gardé le terme de "gauloiseries" pour qualifier parfois ces attitudes, les termes de "gaillard", de "galant" sont d'origine gauloise. On pensera également à Rabelais qui en est une continuité littéraire au XVIème siècle. Voilà s'il en était nécessaire retrouver ce que fut l'esprit gaulois en pareille occasion. L'appel de la vie à elle-même étant ce qu'il y a de plus important pour tout ce qui relève de la Nature. C'est ce que symbolise la Vouivre "la force vitale", équivalent du  "Qi" des Chinois.  A Beltaine se place la Nuit de  Walpurgis dont nous parlerons dans un futur article.

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