Les rites forestiers.

L'esprit des forêts - la forêt de Chaux - les vieux métiers

 

 La Vouivre

La Vouivre est l'emblème choisi pour représenter notre Arche, notre atelier de Nautes. Bien qu'universelle, la Vouivre est très fréquente en Franche-Comté où des lieux attestant de la légende sont nombreux. Ceci témoigne de sa présence persistante dans la mémoire et l'inconscient  collectif des Comtois. La Franche-Comté a une histoire particulière avec la Vouivre.  la Vouivre ou Guivre et un grand serpent ailé qui vit dans les cavernes, près des cours d'eau. De nombreux lieux géographiques portent le nom de la Vouivre ou en font témoignage. Veillant sur un trésor; son crâne est coiffé d'une escarboucle d'une valeur inestimable. Etincelante, elle crache le feu, se dents sont tranchantes, son haleine fétide et elle commande aux serpents. Mais elle se transforme à l'occasion en jeune fille à la beauté envoutante afin de prendre son bain. A cette occasion, la Vouivre dépose son escarboucle sur la berge pour entrer dans l'eau; C'est là que les audacieux  tentent de s'emparer de son trésor mais gare à l'échec car la vengeance est cruelle, la Vouivre est rapide et béneficie de l'aide de tous les serpents. Nous avons affaire à une mythologie tres ancienne qui mériterait un long développement. La Vouivre représente la déesse-mère éternelle, la femme serpent, toujours prête à enfanter un être nouveau. Elle est l'énergie vitale, la vie qui se veut elle-même, une "force qui va" , la Nature naturante. Elle rassemble de façon indifférenciée les quatre éléments. Elle est un reptile (Terre) qui nage (Eau) vole (Air) et crache le Feu. Comme le dragon, elle représente le chaos avant que s'opère la création. La vie sans le "Logos divin", sans la Sagesse qui ordonne. Elle est "énergie" qui traverse le monde et tout un chacun. Mythe éternel traversant les siècles, réinterprété à chaque génération. Lisez ou relisez La Vouivre de Marcel Aymé (1941) repris dans le film de G.Wilson avec Lambert Wilson (1989). ou Henry Vincenot qui dans son ouvrage "Les Etoiles de Compostelle" nomme Vouivre le réseau souterrain des courants telluriques.