Les rites forestiers.

L'esprit des forêts - la forêt de Chaux - les vieux métiers

 

photo Les Bateliers de l'Ardèche

D’après : https://www.bateliers.net/

https://www.bateliers.net/index.php/historique-de-la-batelerie

SOURCES ET DOCUMENTATION : ouvrages, conférences mais aussi Pierre Roudil des Amis de l’Histoire de Vallon Pont d’Arc.

 Les Bateliers de l'Ardèche

Autre rivière, autre confrérie. Une rivière célèbre pour son tourisme légendaire. Mais avant cette activité somme toute récente, cette rivière à une histoire qui mérite de se comparer à la nôtre. C’est le but que s’est donné la Confrérie des Radeliers de l’Ardèche. Texte suivant d’après le site de la Confrérie des Bateliers de l’Ardèche.

 EPOQUE GALLO-ROMAINE :« Dès la création de Marseille par les Phocéens, un système de commerce et de transport fut mis en place sur le Rhône et ses affluents. Des comptoirs furent créés à leur embouchure. Les Romains améliorèrent et développèrent ce système. La première mention de navigation connue concerne les Nautes, c’est-à-dire les Bateliers de la Gaule Romaine. Sur le podium des arènes de Nîmes se trouve une inscription gravée, traduite ainsi :» Par décision des décurions de Nîmes, 25 places pour les Nautes de l’Ardèche et de l’Ouvèze et 40 places aux Nautes du Rhône .

LE BARQUET DU RHONE :« Ce sont ces barques du Rhône qui ont servi de modèle au barquet de l’Ardèche qui est une petite barque de 6,20 m à fond plat et à l’arrière coupé. Un autre type de barquet traditionnel est la « bètche » aux 2 pointes relevées et aménagée, pour la pèche, d’un vivier central. »

EPOQUE CONTEMPORAINE : « Ce sont des familles de paysans, habitant les villages riverains, qui pratiquaient et pratiquent encore la batellerie. Souvent de père en fils car la maîtrise technique et physique de la navigation demande une solide expérience Si la descente avec une embarcation trop chargée pouvait s’avérer ardue, la remontée des gorges, sans possibilité de halage était à coup sûr éprouvante. D’autant plus que la pèche, l’élevage et la culture dans les gorges faisaient parties de leurs activités vivrières. De nombreuses grottes servirent de bergeries, simplement aménagées d’un mur du fond et d’un mur de façade. N’oublions pas que, fidèle à la tradition, le batelier se voulait conteur d’histoires vraies ou de légendes. Mais il est aussi le guide qui  raconte son pays et fait partager ses connaissances. »

TRANSPORT : « De tout temps, la rivière Ardèche servit de voie d’échanges et de communication avec des contrées plus lointaines. Le barquet de 6m. est une petite embarcation stable et maniable bien adapté à la navigation sur un parcours aussi accidenté et manœuvrier. À partir du XVI siècle le trafic s’intensifia jusqu’en 1950. Les cargaisons de marchandises se composaient de : – Bois pour la construction navale royale, venu de la montagne ardéchoise. – Charbon de bois et bois de chauffe. – Châtaignes, Céréales, Olives, Plantes aromatiques…. – Poissons et Produits de l’élevage…. – Argile à faïence…. – Pierres de taille de Ruoms-Labeaume. »

LE TOURISME: « Ce n’est qu’au milieu du XIX siècle que l’Ardèche fut utilisée pour la visite guidée des Gorges. Nous ne parlons pas ici des bacs qui assuraient la traversée des rivières. Nous parlons de  » croisières  » , organisées pour  » les belles de l’ empire qui  » venant prendre les eaux  » à Vals-les-Bains, en profitaient pour faire  » une des excursions les plus admirables que l’on puisse imaginer. »

LA BATELLERIE AUJOURD’HUI: « L’organisation actuelle des descentes de l’Ardèche fut mise en place dès 1936 par la bande à Bonneau de Vallon Pt d’Arc. Nous autres, de la Confrérie des Bateliers de l’Ardèche, sommes les dépositaires d’une tradition. Aujourd’hui comme alors les bateliers sont toujours de petits agriculteurs pratiquant l’élevage, la culture de la vigne et des fruitiers mais aussi des pluri-actifs ruraux et encore des jeunes en formation. »

                                                         Naviguement-Votre, Les Bateliers.

On aura noté le terme de « naute » qui est le plus ancien pour caractériser nos navigateurs, qu’ils soient bateliers, mariniers ou radeliers. Cette confrérie a pour avantage de pouvoir proposer d’emmener des passagers en excursion sur l’Ardèche. Ce qui est quasi impossible à proposer sur nos radeaux tant leur usage nécessite un apprentissage et une expérience indispensable, sans compter leur « confort » plus que rudimentaire. Bref, navigation réservée aux seuls Radeliers ! Visiter cette confrérie « soeur » avec laquelle sans aucun doute nous aurions des échanges fructueux permettrait à nos adhérents moins familiarisé avec nos radeaux, je pense notamment aux compagnes et enfants des radeliers,  de vivre ce qui nous anime tous : l’aventure d’une descente au fil de l’eau !